Thérèse BONY

Thérèse Bony née Bellouguet est née le 8 juillet 1929 à Roquerousse. Mon père était agriculteur et ma mère femme au foyer. Mon père est décédé lorsque j'avais sept ans. J'ai une sœur qui s'appelle Simone et un frère : Jean.

J'étais à l'école à Muret le Château puis à Villecomtal. Pendant les vacances, je partais avec le chien garder les vaches. Mon mari s’appelait Henri Bony mais tout le monde le surnommait Ricou. Je me suis mariée à 23 ans. Nous avons deux enfants : Jean-Claude et Yves.

Les métiers

Mon père est décédé lorsque j'étais enfant. Mon frère, ma sœur et moi restions à la maison pour aider notre mère à la ferme. J'ai travaillé à la ferme de mon mari. On fanait le foin : faucher, le faire sécher, faire des bottes, les charger sur le char avec les bœufs et les hommes l'amenaient à la grange. On s'occupait du jardin. J'aimais tricoter et faire de la couture. J'aurais aimé être couturière. Tous les dimanches, nous allions à la messe à Fijaguet en haut de Rodelle.

L'école avant

J'étais à l'école de Fijaguet. Puis à Muret le Château et ensuite à Villecomtal où j'étais pensionnaire. Je commençais les cours à 8 heures puis on finissait à 5 heures. Ma classe n'était composée que de filles. C'était des religieuses qui nous donnaient les cours. J'aimais bien toutes les matières sauf le calcul. J'ai eu mon certificat d'étude à 14 ans à Villecomtal. Après avoir eu mon certificat, je suis retournée à la ferme pour aider mon frère et ma mère car mon père était décédé. A l’âge de 15 ou 16 ans, j'allais à des cours ménagés. Le matin on faisait à manger et l'après midi, on faisait de la couture. J'y suis restée pendant 4 mois. Puis je suis rentrée à la maison pour aider mon frère et ma mère. Le week-end, nos cousins venaient chez nous.

L'école aujourd'hui

Aujourd'hui, les garçons et les filles sont mélangés dans la classe alors qu'avant, les garçons et les filles étaient dans des classes séparées. Je trouve que c'est bien que les filles et les garçons soient mélangés cela permet de faire de nouvelles connaissances, si on a les mêmes projets professionnels on peut mieux étudier ensemble... Aujourd'hui, on peut aller à l'école en bus ou en voiture. Mais avant, il y avait très peu de bus et on aller à pied à l'école. Le baccalauréat n'existait pas. J'ai passé un certificat d'étude à Villecomtal puis je suis retournée à la ferme pour aider ma mère et mon frère. A Muret le Château, je n'avais qu'un seul professeur pour toutes les matières. J'ai eu un professeur pour chaque matière lorsque je suis allée à Villecomtal. Aujourd'hui il y a aussi de nouvelles matières comme l'espagnol, l'allemand...

La guerre

J'ai très mal vécu la guerre. De ma maison, on entendait les bombardements de Rodez. On avait très peur. Les femmes devaient faire tout le travail tandis que les hommes allaient à la guerre. Certains ont été prisonniers.

Conclusion

J'étais beaucoup intéressée par les jeux que les jeunes m'ont proposés. J'ai trouvé ça très intéressant. Ces rencontres m'ont permis de sortir de mon quotidien et de découvrir l'ordinateur. Je suis très contente d'avoir pu connaître et maîtriser un petit peu le clavier et la souris. Je garde de très bons souvenirs de toutes ces rencontres et des jeunes qui m'ont accompagnée.

Cette nouvelle expérience nous a permis de partager notre savoir et de rencontrer Thérèse Bony, la personne qu'on a suivie depuis le début. Une rencontre enrichissante car on a pu échanger des moments de notre vie. Cela nous a aussi permis de voir la différence entre la vie d'avant et la vie de maintenant.

Thérèse

Lucie

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