
Les guerres

ACarol GUZY (1956 - )
DAVID Yvonne
avec TURLAN Marie, JARROUSSE Noémie
et LIN Alisa
Mon père a fait la guerre 1914 /1918. Il a été blessé, fait prisonnier mais je ne sais pas comme il s’en est sorti. Je sais qu’il écrivait tous les jours ou presque à ses parents, très âgés. Mon grand-père avait été tiré premier dans le canton d’Entraygues et il risquait de partir bien loin. Je ne sais pas s’il s’est blessé volontairement ou non mais il n’y est pas parti. Je l’ai toujours vu assis : il ne marchait pratiquement plus. Ma grand-mère, quant à elle, a longtemps travaillé mais à la fin, elle tremblait et elle prenait ses repas seule (nous l’aidions à manger). Mon père parlait quelque fois de la guerre mais pas beaucoup avec nous, qui étions jeunes (il me semble qu’il ait fait Verdun). Mon frère a fait la guerre d’Algérie, en réalité il n’allait pas au combat mais il a été grièvement blessé par un fusil qu’il nettoyait alors qu’il était chargé. On a intervenu très vite pour le soigner mais l’on n’a pas pu le sauver. Il avait quatre ans de moins que moi. Lorsqu’on a ramené son cercueil, j’ai été très touchée. J’ai trouvé normal qu’il puisse être inhumé dans son village natal (Espeyrac). Il y avait déjà eu des obsèques là-bas par ses camarades qui l’aimaient beaucoup. Ils ont même écrit à mes parents, comme l’aumônier. Son escadron avait été affecté à Tebessa, il me reste encore sa photo, que j’ai toujours auprès de moi. Tous les soirs, je confie au Seigneur tous ceux que j’ai rencontrés dans ma vie, ne serait-ce qu’une fois ! Je me rappelle de la chute du mur de Berlin, c’était du temps de Saint Jean Paul II. Oui, j’étais heureuse pour tous ceux qui étaient de l’autre côté du mur et qui ne pouvaient, jusqu’alors, être ou même voir leur famille. Par qui l’ais-je appris? Je ne me rappelle plus mais je l’ai su au moins par les journaux car j’ai toujours aimé lire et me tenir informée de ce qui se passait chez nous ou dans le monde.
Euphrasie TEIL
avec Astride MATEO et Lucie SOUK-ALOUN
Cela me fait penser à la seconde guerre mondiale, au passage des allemands. Le pays était sous l'occupation. Les troupes allemandes venaient d'Entraygues sur Truyère. Elles allaient vers Rodez en passant par Villecomtal. Les maquisards essayaient de les arrêter en leur tendant des embûches, par exemple ils minaient un pont pour le faire sauter. Mais un jour, les allemands ont pris trois hommes en otage, qu'ils ont fusillés aussitôt. C'était des civils, qui ont été victimes du passage des allemands qui se trouvaient dans la région. Les allemands ont fait cette acte de lâcheté pour effrayer les villageois. Elle était étudiante à cette époque. Elle se préparait à être sœur. Avec son groupe d'amies, elles ont du fuir dans les campagnes pour se cacher.
Marie-Therese GARRIGUES
avec Maxime LASCROUX
et Dorian CASSAGNES
L'image représente le mur de Berlin en train de s'écrouler. On peut voir sur le haut du mur une personne qui crie victoire. Une foule est rassemblée devant le mur et contemple le spectacle. Cette destruction du mur de Berlin représente la liberté, la délivrance de l'Allemagne de l'Est rejoignant l'Allemagne de l'Ouest et les habitants retrouvent leurs parents avec grande joie.