Les métiers
Teresa KAUFMAN
Fernande MOUYSSET
avec Tifany DOUMAYZEL
Je voyais des gens qui arrachaient des pommes de terre dans mon village. Je connais une femme qui va dans le parc de la maison de retraite tous les jours pour ramasser les feuilles. Il y a une autre femme qui nourrit ses poules tous les jours.
On travaillait les champs avec des faux.
De mon temps, on passait aussi le certificat d'étude.
Maryse Valette
avec Amandine Chloup
et Anceline Brioudes
Cette photographie me fait penser à mon enfance quand nous étions de corvée de patates. Ma grand mère profitait de la demande de main d’œuvre pour aider les paysans pour les récoltes. Les adultes passaient en premier avec les outils et ramassaient les pommes de terre prévues pour la vente et la consommation personnelle et nous les enfants, nous ramassions les petites pommes de terre pour les porcs. Étant déçue de ne pas participer avec les adultes au ramassage Des Grosses Pommes de Terre, je les prenais sur la rangée de droite en cachette de peur de me faire gronder. Je voulais que les cochons aient le même traitement de faveur que les humains, pourquoi les humains avaient les grosses patates ? Alors que les petites sont aussi bonnes !!! Vive l'égalité hommes cochons !!!!
DAVID Yvonne
avec TURLAN Marie
et JARROUSSE Noémie
Mes parents étaient dans une ferme, agriculteurs. Ils cultivaient les champs, les vignes, le blé… On vivait essentiellement des produits de la ferme. On faisait même le pain : il fallait acheter du sel… mais pour la farine, étant donné que l'on avait du blé, papa le portait au moulin à Entraygues, et l'on avait de la farine pour longtemps. Nous avions aussi le four où le pain cuisait. On avait une fontaine et l'on pouvait monter l'eau avec une pompe ou une source où l'eau était utilisable.
Agriculteur était un dur métier, nos parents s'occupaient (mon père des champs et ma maman l'aidait pour rentrer le foin mais elle s'occupait surtout de la volaille). Et elle pouvait en apporter au marché au canton (Entraygues). Nous, les enfants, nous aidions pour pas mal de choses, surtout les deux aînés (je n'en faisais pas partie). Pour ma part, je n'y étais que par moment pendant les vacances puisque j'étais partie au pensionnat à Clairvaux en 6e, jusqu'en Première. Quand j'étais à la maison, j'aimais bien ramasser de l'herbe pour les lapins, soigner les poules matins et soirs, aller chercher les œufs étant donné que l'on avait un bon nombre de poules et que je savais où elles pondaient (ce que je fais encore en ce moment puisque nous avons un petit poulailler avec cinq poules à la résidence où je suis ).
Après la Première, j'étais rentrée au Noviciat et devenue religieuse. J'ai toujours aimé enseigner, surtout en collège.
J'avais fait le vœu d’obéissance ainsi j'ai fait des choses auxquelles je n'avais jamais pensé. Ainsi, après une formation d'une petite année à Lyon, j'ai dû animer des week-ends et même de petites retraites spirituelles.
Le plus important de ma vie active est l'enseignement (1952-1974).
J'ai travaillé ensuite à la direction de l'enseignement libre à titre de conseillère pédagogique de 1974 à 2001 (d'ailleurs j'ai retrouvé de mes anciens élèves qui m'ont reconnue et qui m'ont remerciée de les avoir aidés à passer leur CAP). Je faisais aussi les réunions avec l'aide du directeur diocésain pour toutes les jeunes enseignantes ou remplaçantes.
J'ai été responsable de la communauté religieuse de Clairvaux puis j'ai passé deux ans à Rignac où je m'occupais d'amener les personnes âgées à la chapelle et toutes sortes de choses.
Je suis partie en 2010 à Creissels pour faire des cours de catéchisme mais j'ai refusé. Je visitais quelques personnes et me suis reposée (j'avais 80 ans).
Je suis rentrée définitivement à la maison de retraite de Clairvaux en 2014 où je suis toujours (là où je vais vérifier si les poules ont pondu).