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Jeannette Odette, 80 ans, française.

La date de naissance d’Odette est le 30 avril 1935. Elle a vécu en Aveyron, à Espalion. Odette a deux enfants : Corinne et Patrick, qui ont une cinquantaine d’années. Corinne travaille à la préfecture de police de Paris ; et Patrick est professeur de sport à Omay, Essone.

Elle a quatre petits enfants: Aurélie, Marilyn, Thiffen, Hugo. Ils sont tous âgés d’une vingtaine d’années, ils aiment voyager dans le monde entier.

Odette était bénévole à la croix rouge jusqu'en 1989. Elle relevait des cotisations, et des gens sur le bord de la route ; et organisait des collectes de sang. Les femmes, durant la guerre, ont pris leur devoir en main, en prenant part à la reconstruction de la France.

Elle a élevé ses enfants parmi d'autres.

Ses parents s’appelaient Pierre Vialatoux, et Elise Falguier. Sa mère, Elise était mère au foyer. Pierre a fait la guerre de 14-18 en tant que vétéran, il était alors un des plus jeunes « poilus Â» de la guerre de 14-18 ; asphyxié par les gaz ypérites, Pierre est devenu aveugle pendant 5 ans, avant de retrouver progressivement la vue.

La meilleure amie d’Odette, à l’école primaire, s’appelait Elise, elle était juive. Odette était forcée d’assister, impuissante, à son embarquement par les S.S, pour les camps de la mort.

Odette est une passionnée d’histoire. Elle était à l’école des filles dans la ville d’Espalion (12), a passé le certificat d’étude pour accéder en 6°. Le brevet élémentaire fut la fin de ses études, pour ensuite se confronter au monde du travail. Elle a effectué son primaire à Espalion ainsi que son cours complémentaire. Odette et ses camarades devaient allumer le poêle et faire le ménage. L’école, c’est d’abord les copains de classe que l’on pouvait voir tous les jours. Odette n’était pas trop motivée par l’école mais plus par ses amis.

La période de l’enfance d’Odette, et plus particulièrement le primaire, est un passage troublé à cause de l’occupation allemande de la ville et donc de l’école, pendant deux années. Odette garde tout de même de bons souvenirs d’école, avec ses camarades de classe. A 4h30, ils allaient tous au bord du lot se baigner et allaient faire du canoë malgré le danger des lâchés d’eau, des barrages EDF. Mais au fond, Odette et ses camarades garderont à jamais de très mauvais souvenirs de l’occupation allemande. Les SS faisaient cours à des hongrois de tout âge (y compris des adultes), ce qui fait qu’elle et ses amis n’avaient plus d’école, et avaient toute une journée pour se retrouver entre amis et faire des bêtises. Elle garde donc de bons souvenirs de cette époque, grâce à ses amis. Lorsque la pression des SS se fit sentir plus présente, les parents des écoliers les envoyèrent à la campagne, pour fuir le danger. Pendant ce temps là, les transports étaient limités, Odette se souvient d’avoir tracé à la craie des marelles et circuits, sur la route inoccupée.

 

 

Les sabotiers, le maréchal-ferrant, sonneur de cloches, garde-champêtre, chaudronniers, garde-barrières, sont des métiers disparus ou rares.

En revanche, des métiers sont apparus, comme les informaticiens, les électriciens, les astronautes, les météorologistes, les aviateurs, les employés dans l’aéroport,…

 

Pour Odette, cette expérience l’a personnellement aidée à parler du passé à des jeunes.

Pour nous, cela nous a aidées à concrétiser nos cours d’histoire, et à ne plus passer indifférentes devant le monument aux morts de notre ville.

 

 

Odette, Emma, Audrey, Angèle

2015, à Marcillac Vallon

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